La Maison
2024, une nouvelle ère
Depuis 2024, Gastinne Renette est entrée dans une nouvelle période de son histoire. Relancée par un Groupe familial exerçant dans le domaine du luxe depuis le 18e siècle, la marque a conservé son héritage d’artisan du luxe fabriqué en France, désormais associé aux respects des nouvelles exigences en matière sociale et environnementale. Nos nouvelles collections dans l’univers du prêt-à-porter, de la maroquinerie, et de la maison sont actuellement en préparation.
Origines de la Maison Gastinne Renette
La Maison Gastinne Renette, aujourd’hui bicentenaire, trouve ses racines bien avant la Révolution française de 1789. Peu de documents subsistent sur le premier Renette, arquebusier installé rue de Popincourt à Paris, mais l’histoire prend véritablement son essor le 8 mai 1793 lorsque Monsieur Henri Renette contracte un prêt pour s’établir. Cette date marque le début de la renommée de la Maison.
Paris. Le 39 Avenue D. Roosevelt
L’Essor de l’entreprise au XIXe siècle
En 1812, Albert Renette quitte le quartier de Popincourt et s’installe aux Champs-Élysées. Cette décision est stratégique, car le quartier, en pleine expansion, attire une clientèle distinguée. Albert Renette s’associe à Louis Gastinne, ancien militaire blessé durant les campagnes napoléoniennes. En 1834, les deux familles scellent leur union par le mariage de Louis-Julien Gastinne et de Joséphine Adèle Renette.
Paris. Les Champs Elysées sous le Second Empire.
Un savoir-faire artisanal de prestige
Contrairement aux armuriers, qui se concentrent sur les équipements défensifs, les arquebusiers fabriquent des petites armes à feu. La Maison Gastinne Renette excelle dans la fabrication de quatre éléments essentiels : le canon, la platine, le fût et la baguette. Ces composants, réalisés avec soin et richement ornementés de métaux précieux, confèrent aux armes une qualité artistique unique. Cet artisanat, transmis de génération en génération, a permis à la Maison de se hisser au rang d’artiste dans la conception d’armes.
L’âge d’or et la reconnaissance impériale
La réputation de Gastinne Renette atteint son apogée sous le Second Empire, lorsque Napoléon III fait de l’entreprise son fournisseur officiel. En 1855, lors de l’Exposition Universelle organisée à Paris, la Maison présente un stand impressionnant d’armes et d’accessoires. L’Empereur, admiratif, achète toutes les pièces exposées. La même année, Gastinne Renette reçoit la Médaille de Première Classe pour son innovation dans la fabrication d’armes à chargement par la culasse, un système qui influencera l’armement européen.
Les armes de duel et la notoriété
Les Champs-Élysées, centre de la vie parisienne, voient se multiplier les duels, et la Maison Gastinne Renette en devient un acteur incontournable. Les clients viennent acheter ou louer des pistolets pour des affaires d’honneur. L’adresse devient le passage obligatoire pour ceux qui veulent s’entraîner et préparer un duel avec sérieux. Des figures historiques comme Clémenceau y font des apparitions remarquées, ajoutant à la légende de la Maison.
Moments clés du XXe siècle
Avec l’arrivée des guerres mondiales, la Maison doit s’adapter. Pendant l’occupation allemande, Gastinne Renette continue secrètement de fournir la Résistance. Privé de la possibilité de vendre des armes, l’atelier se tourne vers la fabrication de cycles pour survivre. À la fin du conflit, l’entreprise reprend progressivement ses activités et retrouve sa clientèle de chasseurs et de collectionneurs.
La renaissance par la maroquinerie
En 1989, la Maison est reprise par la Maison Guené, spécialiste du cuir fondée en 1907. Cette union entre deux Maisons de prestige permet d’élargir l’offre aux articles de maroquinerie et d’accessoires de luxe tout en maintenant la tradition d’excellence. Le magasin parisien, rénové pour retrouver le charme et le luxe d’antan, expose à la fois des pièces anciennes et des créations modernes.